Lois d'échelle pour les écoulements en rotation et la Géodynamo (2012-2014)
 L'écoulement des fluides géophysiques faiblement visqueux influencés 
par la rotation rapide de la Terre (par exemple, l' atmosphère ou le métal 
liquide en convection dans le noyau externe de la Terre) est caractérisé par 
des nombres sans dimension opérant dans un régime de paramètres 
hors de portée des  modèles numériques actuels, du fait d'une 
puissance de calcul limitée. Ainsi, le métal liquide du noyau de la Terre est 
caractérisé par un nombre d’Ekman très faible E ∼ 10-15 (E
mesure le rapport des forces de viscosité et de Coriolis). Or, à l’heure actuelle, 
les valeurs les plus faibles atteintes dans les modèles numériques 
sont de l’ordre de E = 10-6. Un point de vue optimiste serait de supposer que 
la solution numérique est indépendante de la viscosité par exemple, même si E 
est un milliard de fois trop grand. Malheureusement, les résultats numériques 
dépendent indéniablement de E. Une hypothèse plus réaliste consiste 
à développer 
des lois d’échelles traduisant comment les quantités mesurées sont 
reliées aux paramètres incluant la viscosité par exemple, et 
de les extrapoler au noyau de la Terre. 
 J'ai travaillé sur les lois 
d'échelle dans le cadre de l'étude de l'écoulement magnétohydrodynamique 
du noyau externe de la Terre, qui génère la majeure partie du champ 
magnétique terrestre par effet dynamo. Ce problème est régi par des équations 
non-linéaires (Navier-Stokes pour la partie hydrodynamique) dans lesquelles 
les équilibres de termes dominants, sur lesquels sont basées les lois 
d'échelle, dépendent fortement du régime de paramètres. 
 
